Erasmus Mining The Past

Présentation du projet

Dans le cadre du projet européen d’échanges Erasmus Mining the Past, des échanges sont prévus pendant deux ans (2020-2022) entre le lycée Condorcet de Lens et le lycée Smolenia de Bytom en Silésie (Pologne) autour de leur passé et patrimoine minier commun.

Dans un premier temps, il s’agit d’amener les élèves à s’interroger sur leur lien à la mine et au patrimoine minier en leur faisant échanger autour de leurs expériences avec les lycéens de Bytom. Loin de toute vision misérabiliste de l’histoire minière et économique de notre région, cette démarche veut amener les adolescents à dépasser leurs problèmes d’image et d’estime de soi en les mettant en position de médiateurs d’une histoire minière locale qu’ils connaissent souvent peu.

La vie des mineurs dans la région Nord Pas-de-Calais

Pendant un trimestre, les élèves de la 2D8 ont travaillé avec leur professeur d’Histoire-géographie – Mme Colpin – et la professeure documentaliste – Mme Courbot-Dewerdt – sur les conditions de vie des mineurs au début du XXème siècle à partir de vidéos d’époque (années 20) filmées dans le Hainaut Belge. A l’issue de ce travail, ils ont effectué une recherche sur plusieurs sites Internet présentant la vie des mineurs dans le Nord Pas-de-Calais (photos, témoignages, études historiques) et ils ont réalisé en groupe une synthèse sur un sujet de leur choix.

S’approprier son environnement immédiat

Ci-dessous, le travail avec une artiste du Cléa Lens Liévin sur des installations éphémères.

Pendant un trimestre une classe de seconde avec leurs enseignants de SNT (Sciences numériques et technologie) ont travaillé sur la photographie numérique avec leurs smartphones. Ils avaient pour tâche de prendre une photo par jour de leur environnement immédiat (architecture, objet, espace végétal) pendant 15 jours d’affilés afin de représenter par un collage leur quotidien.
Un partenariat avec le Cléa Lens Liévin a permis aux élèves de poursuivre cette action par une intervention sur les abords immédiats du lycée accompagnée d’une artiste designer qui a pris la forme d’interventions éphémères dans l’espace public.

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Me, Mines And I !

Projet avec Nicolas Delfort, résidence d’artiste CLEA Lens Liévin. Ce partenariat avec un artiste a permis aux sept élèves volontaires de bénéficier d’un stage de découverte sur la vidéo. Le projet était d’amener les élèves à s’interroger sur leur lien à la mine et au patrimoine minier en leur faisant réaliser des capsules vidéos à destination de leurs pairs polonais.
Ce stage a permis d’apprécier l’importance de la médiation de l’artiste dans l’adhésion des élèves au projet et dans l’émergence d’un nouveau regard sur soi, plus bienveillant. Ces capsules vidéos, d’abord envisagées comme moyen d’amener l’élève à s’interroger sur son lien à l’histoire minière, sont devenues de véritable portrait. Elles serviront à la rentrée de support à un échange entre les élèves des deux établissements sur le regard posé sur ces régions et par extension sur soi-même habitant ces lieux.
Un grand bravo aux élèves qui ont accepté ce challenge.

Axel

Quentin

Raphaël

Valentin

Arthur

Léo

Eileen

Un stage pour aborder la vidéo artistique

Sur la propositition de Nicolas Delfort et étant donné le contexte épidémique particulier, cette action culturelle a été proposée aux élèves volontaires de secondes sous forme d’un stage de 3 jours avant les vacances de février. Ce format s’est avéré très satisfaisant en permettant de créer une mise en confiance des élèves qui ont pu ainsi se révéler.

Le premier jour, le 16/02, a consisté en une prise de contact le matin des jeunes entre eux car issus de différentes classes. Leurs réalisations finales traduit bien la diversité de leurs profils et de leurs intérêts. A partir de jeux et de questionnaires, un portrait de chaque élève a pu ainsi commencer à se formaliser. L’après-midi, ils ont rencontré Nicolas Delfort et Onnilio Dubrocq et ont pu commencer à manipuler les caméras.

Le deuxième jour, le 17/02, les élèves ont travaillé sur le passé minier de Lens le matin et les connexions qu’ils entretenaient, consciemment ou non avec cette histoire et ce patrimoine. Il s’agissait d’établir un parcours dans Lens permettant de filmer les clips vidéos qu’ils utiliseraient dans leurs portraits. La conversation a porté notamment sur l’histoire familiale et les lieux que l’on fréquente quotidiennement.

A partir de l’itinéraire mis en place le matin, les élèves ont passé un long après-midi avec Nicolas Delfort et Onnilio Dubrocq à arpenter Lens et ses environs pour filmer leurs espaces de vie et les élements marquants du paysage urbain rappelant l’histoire minière de Lens.

Le troisième jour, le 18/02, les élèves ont travaillé le matin sur la manière de se présenter et ce qu’ils souhaitaient mettre en avant de leur personnalité. Ils ont réfléchi aussi à la manière de mettre en scène leurs intérêts au sein du lycée. Ils ont commencé à réfléchir aux images extérieures dont ils pourraietn avoir beosin ainsi qu’à la bande son de leur vidéo.

L’après-midi s’est passé à filmer les clips personnels dans différents lieux de l’établissement et pour les besoins d’un élève, la visite s’est achevé par la visite des tunnels de chaufferie, lieu secret du lycée… Toiles d’araignée, flaques et frissons garantis! Nicolas Delfort a conclu ce stage intense par une série de conseils sur la prise de vue au smartphone et le montage. Les différents rushs ont été centralisés : le travail de montage pouvait commencer!

Le long apprentissage du travail de montage

Les élèves sont ensuite revenus sur leur temps libre au lycée pendant cinq séances d’une demi-journée pour apprendre à manipuler le logiciel libre Shotcut et réaliser le montage de leur vidéo. Un travail long qui ne les a pas rebutés. Ils ont ainsi sélectionné parmi des rushs abondants leurs clips, on appris à couper et à monter leurs clips bout à bout, à rajouter du son, des crédits…

La partie la plus difficile s’est avéré la mise en voix, le texte devant être en anglais pour être compris par leurs pairs polonais dans le cadre du projet Erasmus. Malgré la richesse des échanges et la qualité de leurs vidéos, il n’a pas été facile pour eux de se livrer à l’oral surtout dans une langue étrangère. Du coup dans certains cas, le texte est peu audible, dans d’autres il s’agit d’une vidéo sans paroles. Cela n’enlève rien à l’intérêt de leurs portraits, chacun ayant réussi a créer une vidéo à son image.

Un gros investissement en temps pour ces élèves, une expérience intense pour un résultat très pertinent. La forme de stage, l’intervention d’un artiste ont clairement permis de dépasser le cadre scolaire pour permettre aux élèves de réaliser un portrait sensible d’eux-mêmes et de leur territoire.